Rebelle, où es-tu ?

« Le progrès, c’est aussi de savoir lui résister ». Voilà une phrase que j’avais entendu dans le documentaire L’urgence de Ralentir il y a quelques années. Je l’avais imprimée et affichée chez moi car elle m’avait marqué. A l’époque, cela faisait déjà 3 ans que je travaillais dans l’entrepreneuriat social afin de promouvoir de nouveaux modèles et de nouvelles façons de développer une entreprise. Mon activisme à moi c’était de mettre en avant les alternatives et d’aider ceux qui voulaient bouger à faire leurs premiers pas sur cette voie.

Après 6 ans à travailler sur les alternatives, j’en arrive à la conclusion personnelle que ces alternatives, bien qu’essentielles, ne parviennent pas à remplacer notre système actuel, obsolète mais pourtant verrouillé. Alors il y a quelques mois, alors que j’étais assise sur mon canapé, j’ai levé les yeux vers le tableau pour relire ces mots : Le progrès, c’est aussi de lui résister. Résister.

Résister ?

Ce n’est pas faute de l’avoir entendu maintes fois dans la bouche de France Gall, pourtant je n’avais pour l’instant pas beaucoup envisagé la résistance comme une forme d’action valide pour transformer notre société. La résistance vient toucher une corde sensible chez moi : la peur d’être exclue de la norme et de ne plus appartenir au collectif.

Résiste, prouve que tu existes.

« Le militant d’aujourd’hui n’est sûrement pas trop radical car il pourrait faire peur et avoir l’air d’un extrémiste. Il invente des actions festives pour ne pas perturber le bon fonctionnement de la vie économique » comme dit Emeline de Bouder.

Cela en dit sûrement long sur notre société si sont considérés radicaux ceux qui s’élèvent contre un système mortifère. Alors si on en est là, acceptons d’être qualifiés de radicaux. Acceptons de ne plus nous excuser de penser que le fonctionnement que nous avons choisi en Occident nous mène dans le mur. Acceptons de questionner le status quo, d’entraver le business as usual.

Et cette résistance commence dans nos têtes en re questionnant certaines croyances, coupant notre voix intérieure qui nous dit « ce n’est pas possible », « ça ne changera jamais » et ouvrant en grand les portes de l’imagination. Nous lançons une révolution immense : celle qui consiste à reconquérir notre imaginaire des modèles pré-conçusqui enferment notre créativité. Alors, ré-examinons tout ce qu’on nous a dit et rejetons tout ce qui fait injure à nôtre âme.

Alors, on se rebelle ?

RDV sur www.le-bucher.com et sur http://extinctionrebellion.fr